4Villa De La FraternitĂ©, 93120 La Courneuve. Vous Vendez, Achetez ou Louez un bien Ă  La Courneuve? Trouvez les Meilleures Agences ImmobiliĂšres! Utilisez le comparateur ! Immobilier en France; Ile de France; Seine Saint Denis; La Courneuve; Villa De La FraternitĂ© ; 4 Villa De La FraternitĂ©; Voir la rue; Statistiques; Commerces; Transports; Agences ImmobiliĂšres; Prix Place de la FraternitĂ©, Ă  La Courneuve, 10 heures du matin. Les femmes se mettent Ă  la cuisine sur des rĂ©chauds de camping, pendant que les hommes discutent, un peu plus loin. © RĂ©mi Ochlik En plein cƓur de la citĂ© des 4 000, aux portes de Paris, 80 familles de travailleurs squattent la rue depuis le mois d'avril. [Alors que nous publions ce reportage sur le site, ces familles sont en cours d'Ă©vacuation, comme l'a ordonnĂ© le tribunal administratif de Montreuil, mercredi dernier] Autour de la vieille table en bois rĂ©cupĂ©rĂ©e, Adama, Sendou et Djouladje parlent d’une voix qui monte progressivement dans les aigus, avec un dĂ©bit rapide, musical, rocailleux. Ils usent d’un français Ă  eux, Ă  la fois vĂ©loce et un peu cassĂ©. Il est 11 heures et tous ont travaillĂ© la nuit derniĂšre, comme vigile, livreur ou homme de mĂ©nage. Les femmes, ce matin discrĂštes et peu bavardes, Ă©coutent, amusĂ©es, tandis que les gamins, sourires Ă©dentĂ©s, chahutent avec leurs jouets cassĂ©s. Le soleil automnal nous rĂ©chauffe, l’air est n’est pas encore le moment de dĂ©jeuner, mais dĂ©jĂ  les mains plongent dans les boĂźtes en plastique qui servent de plats, grappillant du bout des doigts des morceaux d’omelette et de bananes plantains ­grillĂ©es. On mange avec les mains, ­expliquent les hommes, car lorsqu’elles se touchent, on renforce nos liens d’amitiĂ©. » Mais on nous avertit Toujours avec la droite. La gauche, c’est pour s’essuyer les fesses ! » La bande s’esclaffe, le rire se rĂ©pand. Ici, assure Adama, on partage tout. La nourriture, les corvĂ©es, les soucis, mais aussi la bonne humeur ! » La place de la FraternitĂ© oĂč ces Africains bivouaquent clandestinement depuis six mois, porte bien son nom. La suite aprĂšs cette publicitĂ© Le 18 avril dernier, Adama et les autres, en tout quatre-vingt-sept hom­mes et femmes, pour la plupart ivoiriens, se sont installĂ©s dans un campement de fortune au cƓur de la citĂ© des 4 000 Ă  La Courneuve, en Seine-Saint-Denis. Un quartier difficile, majoritairement constituĂ© de logements sociaux, lourd de misĂšre humaine, gangrenĂ© par le trafic de drogue. Une trentaine de tentes ont Ă©tĂ© plantĂ©es devant le Centre municipal de la santĂ©. L’histoire remonte Ă  l’étĂ© 2010 dĂ©but juillet, la tour Balzac est Ă©vacuĂ©e puis dĂ©molie. Cent quatre-vingt-six personnes se retrouvent sans domicile et s’entassent alors dans des hĂŽtels de marchands de sommeil. Pendant neuf mois, l’Etat dĂ©pense presque 2 000 euros par mois et par famille. La suite aprĂšs cette publicitĂ© On est salariĂ©s, on paie des impĂŽts, on veut une adresse»Une solution coĂ»teuse et Ă©phĂ©mĂšre en avril 2011, une trentaine de personnes – selon la mairie – sont relogĂ©es, les autres retournent Ă  la rue. Le squat recommence. Djeneba, l’un des cinq dĂ©lĂ©guĂ©s du camp, affirme On n’a pas eu le choix. » Tous gardent le drame Ă  distance. Tous ont espoir de voir la situation changer. Car la plupart travaillent. Adama soutient On ne rĂ©clame pas la charitĂ©, on ne souhaite pas ĂȘtre Ă  la charge de la France, on veut participer. On est salariĂ©s, on paie des impĂŽts, on veut juste une adresse. » Ni la mairie, submergĂ©e par les demandes, ni la prĂ©fecture, qui en est responsable, n’a trouvĂ© de solution. A Neuilly, le problĂšme aurait Ă©tĂ© rĂ©glĂ© en deux jours, lĂąche ­Nabiha Rezkalla, adjointe Ă  la mairie et habitante du quartier. A La Courneuve, on a 58 % de logements sociaux. On aimerait les aider, mais on ne peut plus. Il y a des centaines de gens qui attendent depuis des annĂ©es. » Elle reprend Il faudrait rĂ©cupĂ©rer l’argent des amendes des villes qui n’ont pas les 20 % de logements sociaux obligatoires. On en ferait bon usage ! Maintenant, c’est Ă  l’Etat de prendre ses responsabilitĂ©s. Nous, on est impuissants. »Vendredi, 5 h 40 du matin. BagatĂ©, 42 ans, s’habille dans sa tente encombrĂ©e par ses affaires, son sac de couchage, ses couvertures. Son corps mince et long est pliĂ© en deux. BagatĂ© vit seule, son compagnon l’a quittĂ©e lorsqu’elle s’est retrouvĂ©e sans toit. AprĂšs une nuit de mauvais sommeil, elle a des petits yeux, un peu rouges. On dort mal, les gens parlent trĂšs tard le soir, c’est difficile de s’endormir avec le brouhaha », explique-t-elle de sa voix douce, presque inaudible. DerriĂšre elle, sa voisine prie. Elle se prosterne sur le tapis en louant le nom d’Allah dans un souffle saccadĂ©. Il fait nuit noire. BagatĂ© se dĂ©barbouille avec une lingette, prend son sac Ă  main en ­simili cuir et enfile sa veste couleur crĂšme. Elle est femme de mĂ©nage et ­cumule trois boulots deux le matin, un le soir, seul moyen de survivre. La suite aprĂšs cette publicitĂ© La suite aprĂšs cette publicitĂ© Elle quitte le camp endormi. Une dizaine de personnes sont dĂ©jĂ  parties avec le premier RER B de 5 h 15. BagatĂ© prend celui de 6 h 11. Direction Denfert-­Rochereau, puis deux changements dans le mĂ©tro. Une heure de voyage tous les matins pour arriver dans le XVe arrondissement de la capitale. Sur ce long trajet, elle nous dit qu’elle ne dort pas dans les transports et qu’elle s’imaginait une autre vie en France, un quotidien moins dur ». Son regard est rĂȘveur ; ses sourires, rares. Elle nous parle de sa fille restĂ©e en CĂŽte d’Ivoire, oĂč BagatĂ© travaillait dans le commerce. Elle s’appelle Rakoa, continue la maman. Son pĂšre n’a pas voulu qu’elle m’accompagne. Cela fait neuf ans que je ne l’ai pas vue. Elle a 20 ans aujourd’hui. » Puis On communique. Je reçois des photos, des lettres, je l’ai au tĂ©lĂ©phone aussi. Un jour, j’y retournerai. Je l’espĂšre. » Il y a sept mois, BagatĂ© a Ă©tĂ© rĂ©gularisĂ©e, un soulagement. Pour la premiĂšre fois, elle semble heureuse J’attendais ce moment depuis mon arrivĂ©e en France le 10 avril 2002. » Entre deux stations, elle nous raconte ses projets Ma demande de formation dans la restauration a Ă©tĂ© acceptĂ©e. » Reste Ă  trouver un logement. Sans, c’est trop difficile, je ne me sens pas capable. »Dans le camp, Ă  notre retour, vers 9 h 30, presque tout le monde est levĂ©. BagatĂ© croise Aboubakar, leur porte-parole, un grand bonhomme, des Ă©paules larges et un visage dur taillĂ© Ă  la serpe. Il part travailler. Lui aussi rĂ©gularisĂ©, il est cuisinier dans un grand restaurant des Champs-ElysĂ©es. C’est lui qui gĂšre les relations avec les associations, l’ambassade, la prĂ©fecture. Il craint l’hiver et les tempĂ©ratures nĂ©gatives. Les enfants ne rĂ©sisteront pas », dit-il. Une odeur piquante de la cuisine aux Ă©pices et Ă  l’huile de palme se rĂ©pand. Les rĂ©chauds de camping servent de cuisiniĂšre. Dans les marmites, des ragoĂ»ts avec des queues de bƓuf, des tĂȘtes de poissons, du riz et de la purĂ©e. A cĂŽtĂ©, d’anciens pots de peinture servent de rĂ©serves d’eau, utiles pour cuisiner et se coquette pour oublier que l'on dort dehors»A notre passage, deux femmes, des bandeaux dans les cheveux, se redressent avec un sourire en coin, hochent la tĂȘte et recommencent Ă  frotter, avec leurs mains fines et ridĂ©es, des vĂȘtements gorgĂ©s de lessive. Massou, en boubou couleur moutarde, court se doucher au centre de Protection maternelle infantile PMI. Massandje, 26 ans, la talonne. Dans sa trousse de toilette un gel douche fruitĂ©, une Ă©ponge rose et une petite serviette orange. Le minimum pour la toilette. DerriĂšre, une habitante se maquille dans l’ombre, assise en tailleur devant sa tente ouverte. Du mascara sur les yeux, une touche de blush et du gloss. Rester coquette est important pour oublier que l’on dort ­dehors », nous dira Massandje, assistante dans une sociĂ©tĂ© Ă  Paris. Ses ongles sont parfaitement manucurĂ©s. Elle porte de grosses boucles d’oreilles argentĂ©es. On doit ĂȘtre propre pour le travail mais aussi pour le moral, poursuit-elle. On ne sait pas quand on va partir d’ici. Si on se laisse aller, c’est terminĂ©. » Elle confiera vouloir un enfant, mais pas dans ces la place, ­Khaladji vient de terminer sa nuit de travail il est livreur. Assis sur le banc Ă  l’ombre, le tĂ©lĂ©phone dans une main, il prend une cigarette de l’autre, l’allume, puis recrache la fumĂ©e sur le cĂŽtĂ© avant d’aller se coucher. Devant lui, les chiens des vigiles, attachĂ©s aux arbres, aboient. Nahoua n’y prĂȘte pas attention, elle coupe ses Ă©pis crĂ©pus avec un couteau de cuisine. Dimanche, elle ira se faire des longues tresses. Ibrahim, son fils, tout juste 13 mois, renverse son lait sur le sol en bĂ©ton qui colle aux semelles. Trois rats viennent lĂ©cher la flaque. En face, devant une tente qui fait office de mosquĂ©e, Djouladje joue au maĂźtre d’école avec Adja, 12 ans, en cinquiĂšme, et lui fait rĂ©viser l’accord du participe passĂ©. Avant d’apprendre les mathĂ©matiques, tu dois maĂźtriser parfaitement le français », lui squatteur ­balaie les dĂ©chets et les feuilles. Une des corvĂ©es quotidiennes. Autour, les ­passants restent mĂ©dusĂ©s du spectacle de ce village africain. Parfois attristĂ©s. Souvent excĂ©dĂ©s par les nuisances et les conditions sanitaires dĂ©sastreuses. Jamais insensibles. InstallĂ© sous un arbre, sur les bancs en bois, un groupe d’hommes Ă©voque le bled », la CĂŽte d’Ivoire, la politique, Sarkozy, la circoncision, l’excision. Et l’amour. Djouladje, la trentaine passĂ©e, cherche une femme, une Ă©pouse dont il serait fou amoureux ». Car l’amour, il en est persuadĂ©, c’est d’abord par le regard. Ensuite, c’est avec les mots. » Il a une silhouette longiligne, de longues mains. Un visage anguleux, des yeux rieurs et de grandes oreilles. Il porte une veste de costume anthracite Ă©paisse et chaude, un jean brut et des sandales usĂ©es. Ses amis le taquinent, l’appelle François Mitterrand ».Djouladje sourit, il regrette que la France ait oubliĂ© l’élĂ©gance du costume ». Je lui dis qu’il est romantique, fleur bleue. Djouladje sourit encore. Il rĂ©pond avec une ­sincĂ©ritĂ© touchante J’essaie de faire bonne figure. Mais quelle femme voudrait d’un homme qui vit sous une tente, qui n’a pas de quoi se laver tous les jours, qui n’a pas de toilettes, qui n’a pas de vie digne ? Aucune. On peut rĂȘver, mais la rĂ©alitĂ© nous rattrape je ne suis pas fiable, je vis dans un camp dans des conditions dĂ©sastreuses et humiliantes. Personne ne peut tomber amoureux d’un homme comme moi. Quand on me voit ici, on ne peut que me refuser. » ­Silence. D’un ton lĂ©ger, Sendou plaisante Dieu a dĂ©jĂ  signĂ© pour notre logement. Il ne reste plus que la signature de Sarkozy. » Les ­sourires reviennent. L’espoir de changer de vie aussi. © Quelle que soit la tempĂ©rature, pour Nahoua, 30 ans, le savonnage est obligatoire. Photo RĂ©mi Ochlik
\n\n place de la fraternité la courneuve
Lessquatteurs de La Courneuve évacués. Copié ; Rédaction AFP 12h52, le 07 novembre 2011. Plusieurs dizaines de personnes installées depuis mi-avril dans des tentes sur une
video titleÉvacuation ce matin du campement de la place de la FraternitĂ© Ă  la Courneuve en Seine Saint Denis. Pas de violence mais quelques bousculades avec les forces de l'ordre. Les familles campaient depuis 7 mois pour rĂ©clamer des logements. Elles avaient Ă©tĂ© expulsĂ©es de la barre Balzac Ă  la citĂ© des Ă  la Courneuve. Des solutions de logement temporaires, dans des hĂŽtels, ont Ă©tĂ© proposĂ©es Ă  certaines d'entre elles. Voir les images tournĂ©es ce matin par Matthieu Caillaud. Le tribunal administratif de Montreuil avait ordonnĂ© mercredi leur expulsion. Lundi matin, Ă  partir de 9H00, environ 140 policiers et gendarmes ont procĂ©dĂ© dans l'agitation Ă  l'Ă©vacuation des squatteurs. La zone, oĂč Ă©taient stationnĂ©s de trĂšs nombreux vĂ©hicules de police, a Ă©tĂ© bouclĂ©e. Faute de logement, environ 80 adultes et 20 enfants selon les chiffres de l'association Droit au logement, Dal vivaient depuis 7 mois dans des tentes installĂ©es devant un centre de santĂ©, place de la FraternitĂ©, au cƓur de la citĂ© des Lors de l'Ă©vacuation, une quarantaine d'entre eux seulement Ă©taient prĂ©sents, beaucoup Ă©tant partis travailler. Les personnes en situation rĂ©guliĂšre vont ĂȘtre hĂ©bergĂ©es en hĂŽtel, selon la prĂ©fecture de Seine-Saint-Denis. Cela concerne 14 hommes, 21 femmes et 9 enfants, selon cette source. La situation de 11 autres personnes Ă©tait en cours de vĂ©rification en milieu de journĂ©e. Un retour volontaire dans leur pays sera proposĂ© aux personnes en situation irrĂ©guliĂšre. Une personne a Ă©tĂ© placĂ©e en garde Ă  vue pour des violences lors de l'Ă©vacuation, a prĂ©cisĂ© la prĂ©fecture. Certains Ă©vacuĂ©s, ceux qui doivent ĂȘtre hĂ©bergĂ©s, sont montĂ©s dans un bus aprĂšs l'Ă©vacuation. D'autres n'y ont pas eu accĂšs ou ont refusĂ©, demandant une nouvelle fois un logement. "Moi, je ne monte pas, je ne veux pas passer l'hiver Ă  l'hĂŽtel et l'Ă©tĂ© dehors. On a passĂ© 9 mois Ă  l'hĂŽtel l'annĂ©e derniĂšre, puis on a Ă©tĂ© jetĂ©s dehors", a ainsi criĂ© une jeune mĂšre, MassandjĂ© Kamara. "Je paie des impĂŽts, je veux un logement, il y en a derriĂšre le RER, pourquoi ils ne nous les donnent pas?", a-t-elle critiquĂ©. Ces personnes, pour beaucoup originaires de CĂŽte d'Ivoire, n'en sont pas Ă  leur premiĂšre expulsion. Rappel des faits En juillet 2010, ces familles avaient Ă©tĂ© Ă©vacuĂ©es de la barre Balzac, oĂč elles vivaient sans droit. Elles se sont ensuite installĂ©es au pied de la barre, ce qui a provoquĂ© leur deuxiĂšme expulsion au bout de quelques semaines. Elles ont alors Ă©tĂ© hĂ©bergĂ©es en hĂŽtel jusqu'en avril. Depuis, elles Ă©taient installĂ©es sur la place de la FraternitĂ©, demandant toujours des logements.

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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 2031 Le comité de soutien et de lutte des expulsés de la Barre Balzac appelle à un rassemblement mercredi 27 avril 2011 à 18 heures place de la Fraternité A la Courneuve Ci-dessous, l'affiche de soutien aux Expulsés de la Courneuve - Occupants de la Fraternité, Partager cet article Repost0 AGEN commenter cet article 

Plusieursdizaines de personnes sont installées depuis la mi-avril, avec quelques biens et des matelas, sur la place de la Fraternité, au coeur de la cité des 4.000 de La Courneuve. Elles ont

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